Sick of everyone. (PV)

Invité WE LOVE YOU, Invité

And I don't feel remorse for all forgotten
And I don't care at all

Première journée sur le territoire américain pour mon plus grand bonheur. J'avoue que pour une fois, je ne met pas d'ironie dans ma phrase. Depuis plus de six mois je n'ai qu'une envie c'était de m'enfuir de l'Australie fuir mon nom, et surtout Sydney où j'étais aussi paparazziée que je ne sais qui par exemple l'autre pouffiasse de Paris Hilton qui perd son string sur la croisette française. Vous savez, quand vous êtes la seule rescapée d'un des rares crash de voitures à Sydney qui à tué un homme et trois étudiants (qui étaient mes amis à la base dans MA voiture) vous n'avez pas une seconde à vous. J'ai passé plusieurs semaines dans le comas après mon accident. Pendant plusieurs semaines c'est mon père déjà dévasté par le chagrin qui devait chasser les journalistes qui essayaient de prendre ma chambre d'assaut pour récolter des interviews de mes parents, de mon frère et je vous en passe. A mon réveil, c'était moi qui devait trouver la force pour leurs dire de partir loin et de me foutre la paix.

J'ai été transportée depuis Sydney en helicopter médical, parce que oui je sors à peine de l'hôpital. J'ai passé six mois de ma vie à faire des journées entières de ré-éducation. Des journées entières à souffrir le martyr à vouloir essayer de me soulever de mon foutu deux roues pour faire mes nouveaux premiers pas qui seraient sans doute tout aussi important que ceux d'un jeune bambin. Oui je vous avoue que je rêve de remarcher. De me remettre à l'athlétisme, de pouvoir redanser, retourner nager. Vous imaginez même pas à quel point c'est frustrant pour une sportive de se retrouver dans un fauteuil roulant avec une paraplégie.

Il doit être aux environs de quatorze heures lorsque j'arrive à l'hôpital de je ne sais plus quelle ville ou déjà la plus part de mes affaires ont été envoyées dans mon nouveau loft. J'en ai vu seulement des photos. JE crois que j'aurais pu avoir un appart miteux que ça m'aurait plu du moment que j'étais loin de mon Australie natale. L'université que mes parents avaient trouvé proposait un total secret, des formations intéressantes. J'aurais choisi le sport si je n'avais pas été paraplé. Mais vu que je dois trimballer mon tas de feraille j'ai opté pour la photo. Oui, depuis que je suis en fauteuil je passe mon temps à prendre des photos. Je vois tout de plus bas, un tas de détail m'apparaît vu que je suis plus basse. Et c'est ce point de vue que je veux exploiter.

On me "décharge" de l'hélico comme un vulgaire boulet qu'on traîne. A peine arrivée que je dois déjà aller en ré-éducation pour mon plus grand bonheur. Nouveaux médecins, nouvel emploi du temps, nouveaux hôpitaux. Nouvelles connaissances. Bouah. J'ai horreur des gens depuis que je suis à roues. Ils ont toute cette pitiée cette empathie dégueulasse qui me donne la nausée. Bande de connards, j'en veux pas de vôtre pitié à deux balles. J'peux très bien me débrouiller toute seule. Je pousse mon fauteuil dans les couloirs de l'hôpital. Il est quasi désert et je ne trouve aucun foutu médecin pour m'indiquer mon chemin. Soudain, un homme sauvage apparaît! Non détrompez vous j'vais pas lancer de pokéball hein. Non j'vais tenté d'être civilisée.

"Eh excuse moi, tu sais pas où c'est la ré-éduc? Parce que ce foutu hôpital merdique est pas très clair."

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C'est dans des moments comme celui ci là que Phoenix avait vraiment envie de disparaitre. Depuis sa plus tendre enfance il ne cessait de visiter cet hôpital. Honnêtement il le connaissait par cœur, dans les moindres recoins, et il connaissait de la même manière tout ses employés. Il savait très bien où Maria l'infirmière de nuit allait fumer sa cigarette en cachette, il savait aussi dans quel pièce il était possible de voir discrètement des filles se déshabiller pour un examen (d'accord c'est pas très cool ça) il savait aussi comment monter sur le toit ... Bref je vous en passe et des meilleures. Phoenix devait venir une fois par semaine ici, il est clair que l'hôpital était sa deuxième maison. Il arpentait ses couloirs et à chaque fois il se disait que bientôt il pourrait se faire ses piqûres d'insuline seul chez lui. Il n'avait toujours pas l'autorisation de le faire seul il devait passer une sorte de formation pour se piquer lui même, bizarre non ?

Il n'en pouvait plus de venir ici tout le temps, et à chaque fois c'était le même cirque, il attendait une heure qu'on daigne bien venir lui faire son injection, pourtant les médecins le connaissaient bien et savaient qu'il ne lui était pas particulièrement agréable de poireauter étant un "bon client". Peu importe, Phoenix pendant ce temps avait loisir à visiter les lieux. Parfois June l'accompagnait mais ce jour là elle n'était pas venu.

Une tout autre jeune femme se présenta devant lui. Phoenix du baisser les yeux lorsqu'il entendit sa voix. La première chose que le garçon remarqua ce fut - non pas son fauteuil roulant - mais son visage. Elle était ravissante c'est vrai mais Phoenix avait comme l'impression de l'avoir déjà vu. Peut être elle aussi, passait-elle beaucoup de temps dans cet hôpital ? Il fut bien obligé par la suite de voir qu'elle état dans un fauteuil. Elle était seule et semblait se déplacer à la force de ses bras. Phoenix s'éclaircit la gorge et se contenta d'une réponse sur un air tout a fait banal. Eh excuse moi, tu sais pas où c'est la ré-éduc? Parce que ce foutu hôpital merdique est pas très clair Elle avait l'air, rien qu'à cette phrase d'avoir un sacré caractère. Remarque ça devait surement rendre les gens colérique d'être dans ce genre de situation, Phoenix chassa cette pensée, il n'était pas du genre à juger les gens d'un simple regard. Ah euh, je crois que c'est un étage au dessus, il y a un couloir vert extrêmement laid tu vas jusqu'au bout et si je me souviens bien c'est sur la gauche. Il ne savait pas trop comment se tenir, c'était assez gênant de se tenir debout face à quelqu'un dans cette situation, pourtant elle n'avait pas du tout l'air gênée elle. Mais je monte, alors j'vais te montrer si tu veux. Il entama d'abord de venir derrière elle pour pousser son fauteuil mais il se ravisa et marcha devant elle attendant qu'elle le suive il se dirigea vers l’ascenseur et pressa le bouton de monter. Je suis Phoenix.