Je t'aime plus que tout au monde ♥ Ne l'oublie jamais ♥

Ma vie n’est pas exactement celle dont j’avais rêvé. Mais il y a tout de même une chose sur laquelle je ne reviendrai jamais : ma fille. Elle est si attentive et parfaite. Heaven est un ange tombé du ciel. Elle est mon remède contre le blues et les blessures. Grâce à elle, j’arrive à presque tout surmonter. Elle est ma vie et une partie de moi, je l’aime plus que tout au monde et je ne lui répète pas assez. Et avec ce qui arrive à Dylan, c’est difficile d’être une mère parfaite pour elle. Surtout qu’en étant enceinte de presque cinq mois, cela devient de plus en plus difficile de m’occuper au mieux d’elle. Mais je n’abandonne pas pour autant. Et je déteste qu’elle me voit dans l’état où je suis actuellement. Je ressemble à un zombi sorti d’outre tombe, c’est assez horrible à voir. Malgré tout, ma fille reste le petit ange que j’ai toujours connu, une petite fille calme et attentionnée. S’en est tellement extraordinaire pour moi, que j’ai l’impression de ne pas la mériter. C’est vrai qu’avec tout ce que je lui ai fait subir, Heaven pourrait ne pas être le petit ange qu’elle est actuellement. Elle pourrait très bien se rebeller et m’en vouloir à tel point de ne plus m’adresser la parole. Elle a beau n’avoir que quatre ans, elle est très intelligente et comprend très bien les choses. Ce qui me fascine le plus chez elle, c’est qu’elle aime tout le monde et trouve toujours du bon en chacun. Il est vrai qu’elle côtoie plus le monde des adultes que celui des enfants de son âge et je le regrette dans le sens où elle grandit vraiment très vite. J’imagine déjà le moment où elle m’annoncera qu’elle a petit copain et qu’elle compte se marier avec lui. Je crois qu’à ce moment là je m’évanouirai rien qu’à l’annonce des mots « petit ami ». Ce jour là, ça sera la fin du monde pour moi. Je n’espère qu’une chose : qu’elle soit heureuse. Elle le mérite amplement, bien sur je dis ça parce qu’elle est ma fille, mais vraiment, elle mérite d’être heureuse. Je n’ai jamais vu une petite fille aussi compréhensive et « adulte » à son âge. Je sais que ça ne doit pas être facile pour elle et je ne vais pas cesser de m’excuser pour lui avoir fait ce que je lui ai fait… C’est à cause de moi qu’elle ne connaît pas son papa. Jason sait aujourd’hui qu’il a une petite fille et que c’est lui le père de Heaven, mais ça ne change rien au fait qu’ils ont perdu trois ans et demi de leur vie à ne pas se connaître réellement… Et à cause de ça, Heaven aurait tout à fait le droit de m’en vouloir. Mais je ne préfère pas penser à ce qui se passera quand elle entrera dans l’adolescence. Pour le moment elle est une petite fille parfaite et je vis totalement pour elle. Alors quand je la vois jouer avec son nounours, son lapin Brooklyne, je suis en admiration devant elle. Et aujourd’hui ne fait pas exception à la règle. Nous sommes mercredi après-midi et ça fait déjà un moment que je ne vais plus en cours du fait de ma grossesse et de l’accident de Dylan. Si je ne suis pas à l’hôpital, c’est justement pour m’occuper de ma fille. Je fais de mon mieux pour ne pas la délaisser, même si la majeure partie de mes pensées sont pour Dylan pour le moment.
Heaven était donc en train de jouer avec Brooklyne dans le salon alors que je finissais de ranger le linge propre dans ses tiroirs. Je la gardais à l’œil quoi que je fasse. J’ai tendance à beaucoup trop la protéger et même Dylan ne l’a pas compris à un moment… Lors de sa demande en mariage, je ne lui ai pas dit oui tout de suite, lui expliquant que Heaven devait d’abord donner son accord. Je sais que ça peut paraître exagéré du fait qu’elle a seulement quatre ans, mais je l’ai déjà fait assez souffert comme ça sans en rajouter maintenant. Alors une dispute entre Dylan et moi s’en ai suivie, mais heureusement tout est revenu dans l’ordre… Ou presque. En attendant, une fois que j’eus terminé de ranger les vêtements d’Heaven à leur place, je me suis dirigée vers elle pour jouer un moment avec elle. Il m’était difficile de m’asseoir par terre du fait de mes quatre mois et demi de grossesse mais je me refusais complètement de rester allongée toute la journée alors que ma fille et l’appartement ont besoin de moi. Une fois assise à côté d’elle, je lui souris et lui dis : « Tu t’amuses bien ma chérie ? Si tu veux, on pourra aller t’acheter une glace tout à l’heure. » Malheureusement pour mon porte feuille (a), Heaven avait hérité de mon péché de gourmandise. Je trouve ça super mignon, ce qui n’est pas l’avis de mon porte monnaie. Mais pour le moment, je me fiche bien de ce qu’il peut dire, nous ne sommes pas encore dans une situation où il faut faire attention à toutes nos dépenses, bien qu’il ne faudrait tout de même exagéré quand même, alors il faut en profiter tant qu’il en est encore temps. Et puis Heaven est gentille alors elle mérite bien ce genre de petites attentions.

Je t'aime plus que tout au monde ♥ Ne l'oublie jamais ♥

J’aime ma fille plus que tout au monde, plus qu’il n’est permis d’aimer. Ca a toujours été le cas. Heaven est celle sur qui je peux compter quand je ne vais pas bien, elle arrive toujours à me faire sourire, même dans les pires situations qui soient. Surtout en ce moment. Elle ne serait pas là, je ne sais pas comment je ferais sans elle. Quitte à tout recommencer, à me demander si oui ou non je prendrais la même décision quant à la garder ou non, je n’y réfléchirai pas longtemps, ma réponse sera toujours la même : je le referais des centaines de fois s’il le fallait, mais je ne changerai pas d’avis, je la garderais quoi qu’il m’en coûte. En revanche, je changerais probablement la façon dont je l’ai élevée. J’ai pris la mauvaise décision quant à la faire passer pour ma sœur. C’était stupide et complètement immature de ma part. Heaven en a souffert et je ne pourrai jamais me le pardonner. A l’heure qu’il est, si j’avais appris la nouvelle à Jason, nous formerions probablement une belle et grande famille. Enfin, peut-être pas grande. Quelqu’un d’autre serait à ma place en train de vivre ce cauchemar éveillé, espérant à chaque seconde que Dylan se réveille. Je ne sais pas ce que aurait été ma vie si j’avais tout avoué à Jason depuis le début, mais il est certain qu’elle serait différente. Tout du moins celle de ma fille le serait. Peut-être que Jason n’aurait pas accepté Heaven ou alors que justement, après un certain temps ensemble, nous nous serions séparés et Heaven serait obligée de passer une semaine chez l’un et une semaine chez l’autre. Si Jason voulait la guerre, il me traînerait en justice pour que ça arrive maintenant. Heureusement il n’est pas comme ça. Et je ne peux pas imaginer ma vie sans Heaven, je crois que je serais capable de me laisser mourir si ça arrivait. Je sais à quel point ces paroles peuvent faire peur et sont cruelles quand on y pense, mais je ne peux vraiment pas imaginer ma vie sans ma fille. Mais heureusement pour tout le monde, nous n’en sommes pas là. Pour le moment, tout est noir et rien ne va comme nous l’avions prévu mais nous devons faire avec et surtout avancer car ce n’est qu’une épreuve de plus que le ciel nous envoie. C’est tout du moins ce qu’aurait dit ma grand-mère si il était encore de ce monde. Je ne suis pas plus croyante que cela, mais en ce moment plus que jamais, je prie pour mettre toutes les chances de notre côté de sorte que Dylan nous revienne.
Et aujourd’hui n’étant pas un jour comme les autres, je me trouve à l’appartement, en train de m’occuper de ma fille, qui dessine tranquillement tout en discutant vigoureusement avec son lapin en peluche Brooklyne. Je me suis alors approchée d’elle pour lui demander si elle voulait une glace, connaissant par avance sa réponse. Les mots chocolat et menthe furent cités, ce qui me fit sourire. Puis elle me tendit le dessin qu’elle venait de terminer. Une magnifique tulipe violette, j’adore son sens de la réalité xD, ornait le dessin et je lui dis en souriant : « Merci ma chérie, il est splendide. » je faisais la collection de ses dessins depuis qu’elle a l’âge de tenir un crayon en main. J’ai déjà deux immenses classeurs remplis de ses créations que je ne jetterai pour rien au monde. Je les garde précieusement attendant le jour où elle pourra les montrer à ses enfants. Même si je ne suis pas du tout pressée que ça arrive. Pour ce qui est de la glace, j’ai donc répondu : « Chocolat et menthe si tu veux. Va mettre ton manteau et on va acheter cette glace. » Je lui souris une nouvelle fois. Ca me faisait énormément de bien de pouvoir m’occuper d’elle. Malgré ce qui se passe avec Dylan, je me dois d’être présente pour Heaven. J’appréhende également sa réaction quant à l’arrivée des jumeaux, mais je préfère vivre au jour le jour, ne pas penser au lendemain, en tout cas pas maintenant…
Une fois que Heaven eut enfilé son manteau et que j’en eus fait autant, nous étions donc prêtes pour sortir acheter la glace.
Main dans la main, il ne nous fallut pas moins de trente minutes pour atteindre le stand de notre marchand de glace préféré. Je pris une serviette en papier pour l’accrocher au coup de ma fille, ne voulant pas qu’elle costumise in-intentionnellement sa tenue. J’en ai même profité pour m’acheter une glace au même parfum qu’Heaven, elle a des goûts merveilleux. Il faut dire qu’elle a de qui tenir à ce sujet *siffle*.
Je ne la lâchais pas quand nous marchions dans les rues de Los Angeles. Puis je lui ai demandé : « Ta glace est bonne ma chérie ? »

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Je profitais un maximum du moment présent. Tout du moins j’essayais, car ce serait mentir que de dire que Dylan n’est pas présent en moi. Il est partout où je vais et je ne cesse de l’imaginer ouvrir les yeux, se levant lentement de son lit d’hôpital pour faire quelques pas. Mais la fiction n’a toujours pas rejoint la réalité alors toutes mes pensées ne sont encore que du domaine du rêve. Mais pour le moment, je devais m’occuper de ma fille et m’appliquer à passer un bon moment avec elle. Nos moments à deux ne sont que trop rares et je m’en veux pour ça aussi. Et je ne peux pas lui promettre qu’ils seront plus nombreux à l’avenir du fait de l’arrivée prochaine des jumeaux et de tous les problèmes que l’on rencontre avec Dylan. Mais je peux lui promettre de toujours être là quand elle aura besoin de moi. La vie de Heaven n’est pas du tout celle que je rêvais pour elle. Et tout est de ma faute. Et même si elle a l’air de ne pas m’en tenir rigueur, je ne peux m’empêcher de m’en vouloir de lui avoir fait subir toutes mes mauvaises décisions. Alors dès que je le peux, je partage un moment comme celui-ci avec elle. J’ai du mal à savoir comment elle prend les choses vis-à-vis de ses futurs frères ou sœurs, et ça me chagrine énormément. J’ai déjà pensé à lui poser carrément la question, mais dans l’état actuel des choses, je ne serai pas capable de lui répondre convenablement. Il suffit que je pense à Dylan pour me mettre à pleurer. J’ai beau faire tous les efforts du monde pour ne pas craquer devant elle, les hormones plus tout ce qui se passe dans nos vies font qu’il n’est pas difficile pour moi de me lâcher carrément.
Mais ça allait être différent aujourd’hui et plus particulièrement cette après-midi. J’allais tout faire pour que ma fille se sente bien et qu’elle n’ait surtout pas à subir mes humeurs fluctuantes et mon état délabré du moment. Alors lorsqu’elle me répondit que sa glace était bonne, je souris et ne relâchais pas du tout la pression sur sa main. Nous n’étions pas si loin de notre appartement, mais ça ne constituait aucunement une raison pour que je ne lui tienne pas la main sur le chemin. E plus, depuis que Dylan gît sur un lit d’hôpital, j’ai tendance à tout exagérer. J’ai peur de tout et de rien. Alors il est absolument hors de question de relâcher ma vigilance concernant ma fille.
Malgré ce qu’on pourrait penser, je n’étais pas du tout prête à ce que Heaven me parle des jumeaux de la sorte. J’avais imaginé tout un tas de façons d’aborder la chose avec elle, mais je ne m’étais pourtant jamais imaginé qu’elle m’en parle d’elle-même. Ou tout du moins pas de cette manière. Mais au moins, j’avais la réponse à ma question de comment prenait-elle la chose. Il me fallut un petit moment pour lui répondre posément. Et à ce moment là, nous étions arrivées juste devant le palier de notre appartement. Je me suis donc agenouillée pour être à sa hauteur, je ne sais pas comment d’ailleurs car les jumeaux prenaient de plus en plus de place, ce qui faisait de mon ventre un obus ambulant. Une fois à sa hauteur, je lui ai pris les deux mains, faisant bien attention que nos deux glaces ne tombent pas et je lui ai répondu : « Ma chérie… Personne ne préférera personne d’accord ? Dylan t’aimera autant que les jumeaux, tu seras toujours sa Heaven d’amour. » Je lui ai fait un bisou avant d’ajouter : « Tu seras toujours notre petite chérie, je te le promet. Tu es ma fille chérie et je t’aimerai toujours autant. Je t’aime fort fort fort, aussi fort que ça… » Je lui ai lâché ses mains pour ouvrir mes bras de sorte de lui montrer comment je l’aimais. Je lui ai ensuite repris ses mains pour continuer : « Tu vois, aussi grand que ça. Je serai toujours là pour toi et Dylan aussi. Il t’aime très fort, aussi fort que moi et on aimera les jumeaux comme on t’aime toi, c’est promis. » Je voulais absolument qu’elle le comprenne. Car jamais je ne la laisserai tomber au détriment de nos nouveaux enfants. De plus, elle est celle pour qui je vis et c’est en la regardant que je suis heureuse. Elle est celle qui me rend heureuse, un jour je pourrai le lui dire mais elle est encore trop petite pour le comprendre. Mais quand ce jour arrivera, je ferai tout pour qu’elle ne l’oublie jamais.

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Les paroles de ma fille eurent un effet bénéfique puisque mes yeux commençaient à libérer des larmes de joie. Ce fut encore mieux lorsque Heaven m'entoura de ses magnifiques petits bras. Un frisson de bonheur me parcourut de haut en bas et ce fut un des meilleurs moments de la journée. J'adorais lorsqu'elle faisait des choses de ce style, c'est si mignon et après tout ce que je lui ai fait subir, je trouve ça extraordinaire qu'elle le fasse encore. Si je devais changer quelque chose à ma vie, ce serait les disputes que nous avons continuellement avec Dylan, sans oublier la façon dont j'ai élevé ma fille. Je n'aurais jamais dû la faire passer pour ma petite sœur, c'était complètement stupide et irresponsable de ma part. Tout ça pour ne pas que Jason soit au courant... Mai je n'avais pas mesuré l'impact que ça aurait sur notre fille, et aujourd'hui, c'est un de mes plus gros regrets. Je me déteste de lui avoir fait une chose pareille! Et je me suis promis de ne plus jamais recommencer une telle bêtise, même si à ce stade, c'est bien plus important qu'une bêtise... Et c'est dans des moments comme celui que nous partageons actuellement avec Heaven, que je me rend compte à quel point ma fille est exceptionnelle et que je ne la mérite pas. Elle aurait avoir pu tellement mieux que moi comme mère. Et quand je pense à ça, je me dis que j'ai fait le bon choix en la gardant, car ça aurait pu être bien pire entre nous. Étant moi-même une enfant adoptée, je comprends tout à fait que si je l'avais abandonnée à la naissance, je ne l'aurais peut-être jamais connue et là, je me dis que j'ai pris la bonne décision. Je n'ai jamais regretté de l'avoir mise au monde, oh ça non! C'est juste la manière dont j'ai abordé les choses qui me révulse. Mais ce qui est fait est fait comme dit le dicton, et nous ne pouvons pas revenir en arrière alors je suis obligée de faire avec, en mesurant bien le mal que j'ai fait à ma fille... Malgré tout, Heaven restait une adorable petite fille. Un petit ange par excellence. Bon d'accord, elle a ses points faibles comme tout le monde, mais pour moi, elle est un ange tombé du ciel. Sans elle, je n'en serais pas où j'en suis actuellement. Peut-être serais-je toujours la petite amie de Jason et peut-être aurions-nous d'autres enfants que Heaven, ou alors tout le contraire... Je serais peut-être célibataire et sans enfant, une étudiante comme les autres, n'ayant pas à faire face à toutes ces responsabilités que je connais si bien depuis quatre ans. Mais j'aime ces responsabilités justement parce qu'elle sont rattachées à Heaven, et pas à quelqu'un d'autre. Je ne peux pas décrire à quel point j'aime ma fille. L'amour ne se mesure pas, c'est un fait, mais l'amour que je porte à ma fille est tellement immense et inquantifiable que jamais je ne pourrai lui prouver à quel point je l'aime.
C'est après son magnifique câlin que nous sommes rentrées dans l'appartement. Nous nous sommes déshabillées et j'ai pendu nos vestes tout en faisant bien attention de ne pas faire tomber ma glace sur la sol. Car avec la maladresse qui me caractérise, tout est possible x). Et c'est là que Heaven reprit la parole. Elle semblait déterminée à tout me dévoiler, ou tout du moins tout ce qui la tracassait. J'étais heureuse qu'elle le fasse. J'espérais simplement être capable de répondre à ses attentes. Je pouvais aisément comprendre qu'elle ait peur au sujet des jumeaux. Mais ça n'allait surtout pas changer ma manière de faire avec elle et encore moins ma manière de l'aimer. Il est certain que les petits auront plus besoin de moi qu'elle les premiers temps mais je ferai tout mon possible pour ne pas l'écarter. Mais pour le moment, il semblerait que ce sont les disputes que j'ai avec Dylan qui la tracassent. Une fois de plus, je m'en voulu de lui faire subir ça. Heureusement que June n'habite plus avec nous, elle n'est pas obligée de subir nos cris à répétition. Car en ce moment, ou tout du moins avant l'accident, avec Dylan ce n'était pas la joie. Nous ne faisions que de nous disputer et c'est aussi pour ça que nous nous sommes séparés tout ce temps. Je déteste que cela soit arrivé, la rupture ou le break, je ne sais plus trop moi-même et ensuite cet horrible accident... Toujours est-il que ma fille en souffre et ça, c'est une chose pour laquelle je m'en voudrai éternellement. Alors lorsqu'elle me demanda si on allait encore se disputer avec Dylan, une fois qu'il se sera réveillé, j'ai tout de suite pensé au moment où ça arriverait. Je rêvais de ce moment depuis des jours, qu'il se réveille enfin pour que les choses reprennent leur cours normal. Même si je ne sais pas vraiment ce que « normal » signifie pour nous deux. J'ai donc répondu à Heaven en m'efforçant de sourire : « Oh ma petite chérie, si on se dispute ce n'est pas ta faute d'accord. Surtout ne crois pas ça. » Même si ce n'est pas ce qu'elle venait de demander, je tenais tout de même à le lui rappeler. Je ne voulais surtout pas qu'elle se sente coupable pour une chose dont elle n'était surtout pas la cause. J'ai ensuite ajouté toujours un sourire attaché à mes lèvres : « Je ne sais pas ce qui se passera quand Dylan se réveillera. Mais tu sais, si on se dispute c'est parce qu'on s'aime, on s'aime très fort. Quand je te dispute parce que tu as fait une bêtise, c'est pareil. Si je te punis c'est parce que je t'aime et que je tiens énormément à toi. Et bien avec Dylan, c'est pareil. » Je ne pouvais pas lui promettre que nos disputes cesseraient, c'était au-dessus de mes capacités. Je ne pouvais pas prévenir l'avenir malheureusement... Mais finalement, Heaven avait compris qu'on s'aime avec Dylan. Mais elle n'avait pas compris pourquoi deux personnes qui s'aiment se disputent comme on le fait avec Dylan. C'est vrai que je n'ai jamais pris le temps de lui expliquer convenablement. Encore une chose à laquelle je dois remédier très vite. J'ai alors ajouté, une fois qu'elle ait dit que Dylan m'aimait très fort : « Je sais ma petite chérie... » Je la pris dans mes bras, la serrant très fort. « Je vais te promettre une chose et tu dois me promettre une chose aussi d'accord ? » Je l'avais lâchée et je vis dans son regard que j'avais toute son attention alors je pus continuer : « Quand tu es triste, pour n'importe quoi, quand tu ne vas pas bien, tu vas me promettre de venir me le dire d'accord ? Et si tu ne veux pas m'en parler, dis-le à Brooklyne, c'est un lapin très intelligent, tout comme toi. Et je te promet que je serai toujours là pour toi, n'importe quand et pour toujours. » Je l'ai de nouveau prise dans mes bras avant de m'asseoir à ses côtés dans le canapé.

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La dernière chose que je souhaitais, c’était bien de faire du mal à ma fille. Mais apparemment, je n’ai pas été assez présente pour elle ces derniers temps… Et pour cause, Dylan étant à l’hôpital, nos disputes perpétuelles et tout ce que je devais gérer en ce moment m’avait empêcher d’accomplir ma mission première : m’occuper convenablement de ma fille. Lorsqu’elle m’expliqua qu’elle craignait de ne plus être assez aimée lorsque les jumeaux seront là, je n’en cru pas mes oreilles mais finalement, Heaven n’avait pas tort. Il fallait absolument que je répare ça et tout de suite ! Je n’ai pas été assez présente pour elle cers derniers temps et ça allait changer. Elle est ma fille et il n’y a rien de plus important au monde qu’elle. Mais je n’avais pas pris le temps de bien tout lui expliquer et maintenant, ses craintes étaient fondées. Je m’en voulais d’en être arrivées à une telle extrémité mais je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même.
Heaven ne comprenait pas pourquoi Dylan et moi ne cessions jamais de nous disputer. Il y a quelques années, je partageais le même avis qu’elle ; je pensais que si deux personnes partageaient le même amour, rien d’autre n’avait d’importance et tout serait surmontable et vivable. Mais j’avais tort. Mais je veux que ma fille croie ça jusqu’à ce qu’elle s’en rende compte par elle-même. Le monde est moche, le monde est vil et puisse-t-elle garder cette vision des choses aussi longtemps que possible… Il fallait tout de même que je lui explique le pourquoi de la chose, sans entacher sa vision des choses. Alors, c’est toujours en la tenant amoureusement dans mes bras, que je lui ai répondu : « C’est exactement ça ma chérie… Dylan et moi, surtout moi, avons fait beaucoup de bêtises mais ces bêtises sont des bêtises de grandes personnes. Je ne peux pas te dire quelles sont ces bêtises mais ça finira par s’arranger, je te le promet. » J’avais pris l’habitude de ne pas promettre des choses dont je ne suis pas tributaire. J’ai failli à ma promesse. Je ne pouvais pas assurer une telle chose à ma fille alors que ça ne dépendait pas seulement de moi. Malgré tout, je lui ai demandé de me promettre de toujours venir me parler lorsqu’elle chose la tracassait, ou si elle ne voulait pas me le dire à moi, qu’elle en parle à son lapin. Elle me le jura et un sourire vint se déposer sur mes lèvres. Je l’ai alors embrassée et c’est alors qu’elle m’avoua que Dylan lui manquait. Je pouvais aisément comprendre que cette situation ; Dylan dans le coma et toutes nos disputes, ne lui convenait pas. Elle fait partie de l’histoire tout autant que Dylan et moi si ce n’est plus. Et même si lorsqu’elle prononça les mots « Dylan » et « dodo » mon cœur fit un bon à travers ma poitrine, je lui ai répondu en souriant et en essayant de garder mes larmes pour moi : « Bien sur. On fera des balades si longues que Dylan sera obligé de te porter sur ses épaules pour ne pas que tu sois fatiguée. Et puis, quand les jumeaux seront là, tu pourras nous aider à leur donner le biberon et on fera de longues balades tous ensemble aussi. » J’espérais très fort que ma vision des choses n’allait pas changer après le réveil de Dylan. J’espérais avant tout qu’il se réveille. Mais pour le moment, il était crucial de rassurer ma fille sur notre devenir à tous. Alors pour la rassurer d’autant plus, j’ai ajouté toujours en souriant : « Dylan t’aime très fort et quand il sera réveillé, on ira s’acheter des glaces tous ensemble comme aujourd’hui, sauf qu’on sera tous les trois. » Pour moi, Dylan était comme un père pour Heaven et je suis sure qu’il se considérait comme tel. Malgré tout, Jason restait le père biologique de ma fille et je ne pouvais pas me résilier à le rayer de nos vies. Je n’en parle presque jamais avec ma fille, c’est un de mes torts. Lorsque par hasard, le prénom de son père est cité au cours d’une de nos longues conversations, j’ai toujours une pensée pour Dylan qui déteste que je parle de Jason. Mais je ne voulais pas que Jason ne soit pas présent dans la vie de ma fille. Elle a le droit d’avoir un père comme n’importe quelle autre enfant et je ne vais la priver de cette relation, ça serait une grossière erreur. « Ton papa aussi t’aime très fort et si tu veux, quand on aura le temps tous les trois, on pourra aller au parc d’attractions et tu pourras manger plein de glaces, pas trop quand même, et faire plein de manèges. » Il était important pour moi que Heaven comprenne que Jason fait partie de sa famille. Il fait aussi partie de notre famille, même si c’est compliqué avec Dylan… Mais je voulais aussi la rassurer sur ce point ; elle avait trois personnes qui l’aimaient plus que tout et je ne voulais surtout pas qu’elle ait des doutes quant à l’amour que je lui portais.

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Je venais de promettre une chose à ma fille dont finalement je ne suis pas la seule actrice et surtout tributaire. Les choses entre Dylan et moi n’ont jamais été simples mais à l’heure actuelle, je crois qu’elles ont atteint leur summum. Dylan étant dans le coma, les jumeaux arrivant bientôt et tous nos problèmes restent donc en suspens jusqu’à ce qu’il se réveille. Et là où j’ai fait une erreur, c’est en promettant à Heaven que tout s’arrangerait lorsque Dylan se réveillera. Mais je ne sais pas du tout si les choses s’arrangeront ou non et le pire de tout, je ne sais pas du tout si il se réveillera un jour… Mais pour le moment, il fallait parer au plus important, le plus important étant bien sur Heaven. Avec tout ce qui s’est passé entre Dylan et moi, je n’ai pas pris le temps de tout lui expliquer ce qu’elle devait savoir, je n’ai même pas pensé à tout ce qu’elle pouvait ressentir. Je n’ai pas imaginé une seconde qu’elle pouvait s’imaginer être moins aimée que les jumeaux. Et je me détestais pour ça. Il y a tellement de choses que j’ai raté avec elle, que toutes les énumérer prendrait bien plus de temps que d’essayer de tout réparer. Alors lorsqu’elle m’avoua ne jamais vouloir devenir une grande personne, j’ai souri et je lui ai répondu calmement : « Tu verras, être une grande personne ça peut être bien pour certaines choses, comme par exemple aller toi-même aller acheter tes bonbons ou ne plus aller à l’école, mais ça, ça sera quand tu seras super grande. » Je lui aurais bien avoué ne jamais vouloir qu’elle grandisse, mais ce ne serait pas juste de ma part. J’appréhende déjà le moment où elle rencontrera son premier amour, le jour om elle entrera au collège, puis au lycée, puis le jour où elle sera assez grande pour son bal de promo… Tout cela me fait extrêmement peur mais je n’allais pas lui avouer. Et puis ce qui la tourmentait pour le moment, c’étaient les disputes que je pouvais bien avoir avec Dylan et à cela, je lui ai répondu toujours sur un ton calme : « Mais il ne faut pas que tu ais mal au ventre à cause de moi. Ce n’est pas ta faute si Dylan et moi on fait des bêtises… Et oui, je te promet que tout s’arrangera. » Mes paroles accompagnées d’un sourire devraient m’aider à être plus convaincante. Et puis c’est certain, ça allait s’arranger, de quelle manière je ne le sais pas encore mais ça allait s’arranger… Toujours est-il que pour ne pas m’éterniser sur le fait que Dylan n’était pas encore réveillé, j’ai promis une fois encore à ma fille que lorsque ce sera le cas, nous irions tous les trois nous balader ici et là, ce à quoi je pus admirer son magnifique sourire. « Exctement. » Lui répondis-je en souriant toujours. Je voulais aussi m’en persuader. Il fallait que Dylan se réveille pour qu’on ait tous l’occasion de sortir, de s’amuser et d’oublier toute cette période noire que nous sommes en train de vivre. Je voulais qu’il connaisse ses enfants aussi, et qu’il continue d’aimer Heaven comme il le fait si bien. Mais malheureusement, le quand il se réveillera n’est pas de mon ressort, ça ne fait pas encore partie de mes facultés…
J’ai ensuite enchaîné en citant Jason. Je sais que ma manière d’agir par rapport à lui n’est pas bonne pour Heaven. Je lui ai déjà expliqué qu’il était son papa et que Dylan l’aimait comme si elle était sa fille mais pour elle, c’est bien plus compliqué que ça, et je peux le comprendre. Alors lorsqu’elle répondit à ma remarque en me posant toutes ces questions, mes craintes au sujet de Jason et de tout le reste refirent surface. Toutes les questions de Heaven à l’égard de son père biologique étaient justifiées. Et cela ne faisait que renforcer ces remords et cette honte envers moi-même, que je nourrissais depuis sa naissance. Il fallait à présent que je lui explique le tout et j’éprouvais énormément de mal à parler de tout cela sans pleurer. Il fallait que je me contrôle, pour ne pas que ma fille croit que tout était de sa faute alors que ce n’était absolument pas le cas. La période où j’étais enceinte de Heaven fut une période noire de ma vie. Pas parce que je ne voulais pas d’elle ou parce que je ne sais trop quoi d’autre, mais parce qu’il m’a fallu mentir à son père et me cacher de tout le monde. C’est une décision que je ne reprendrais pas si j’avais à remonter le temps. Mais comme la machine à retourner dans le passé n’a pas encore été brevetée et n’est pas prête d’exister, j’ai regarder ma fille dans les yeux en lui répondant amoureusement : « Oh ma petite chérie… Ton papa t’aime très fort, je peux te le promettre. Et tu es parfaite comme tu es, je peux t’assurer qu’il t’aime énormément. » J’en étais certaine : Jason aime sa fille, il ne s’attendait certainement pas à être père de sitôt, mais il aime sa fille. Je pris ensuite une longue inspiration pour répondre aux questions de ma fille, toujours aussi calmement que possible : « Ecoute-moi bien ma chérie, si les choses sont comme elles sont aujourd’hui, ce n’est absolument pas de ta faute d’accord ? Je tiens absolument à ce que tu comprennes ça… Et si ton papa ne te connaissait pas avant, c’est à cause de moi. C’est parce que j’ai une énorme bêtise en ne lui avouant pas que tu étais sa fille… C’est ma faute… Mais il t’a toujours aimée et il t’aimera toujours. Et il est ton papa parce qu’avant que tu naisses, lui et moi on s’aimait et quand deux personnes s’aiment, et bien… Et bien il arrive que ces deux personnes aient des enfants ensemble, c’est pour ça que Jason est ton papa. Et nous sommes amis maintenant mais tu es quand même sa fille et il t’aimera toujours. » je me répétais, je le savais et je m’emmêlais les pinceaux à force de me répéter, ce qui ne m’amena pas là où je voulais emmener ma fille, mais j’allais attendre de voir ce qu’elle allait me répondre. Toujours en appréhendant quelque peu sa réaction…

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Je t'aime plus que tout au monde Ne l'oublie jamais

J’avais peur que ma fille ne veuille jamais grandir. En fait, j’étais partagée entre deux sentiments contradictoires : l’un d’eux mettait en cause ce désir de ne pas vouloir grandir, ce que j’aimais car j’aurais tellement aimé que Heaven reste mon bébé à moi toute seule pour l’éternité… Tandis que le second m’angoissait quant au fait que rester petite, n’était pas une solution. Mais Heaven n’a que quatre ans, presque cinq et elle changera bien assez tôt d’avis. Je l’imagine déjà se maquiller pour plaire à un certain garçon. Oh mon dieu, pas ça ! Mais avant cela, il fallait tout de même que je lui explique certaines choses quant à son père, Jason. J’avoue sincèrement et très regrettablement que j’ai fait des erreurs avec ma fille. Et je ne cesserai jamais de m’en vouloir pour ça… Mais les conséquences de ces erreurs sont affreuses puisque ma fille se pose des questions horribles mettant en cause son papa. C’est normal qu’elle ne sache pas qui est son véritable père, puisque nous passons toutes les deux bien plus de temps avec Dylan qu’avec Jason. Et avec ce qui se passe entre Jason et Dylan, impossible de passer du temps tous les quatre ensemble. Ce que je regrette, même si je trouverais la situation quelque peu étrange… Toujours est-il que la réponse de ma fille sur le fait de ne pas devenir grand me fit bien rire. Elle a toujours le don de me faire rire dans les situations les plus tristes. C’est vrai, Dylan se trouvait encore dans le coma et je ressemblais bien plus à un zombi qu’à une personne digne de ce nom. Mais Heaven trouvait toujours le bon mot pour me faire sourire, c’est une chose que j’admirais chez elle. Ca en plus de son intelligence. Combien de petites filles de son âge seraient capables de rétorquer une chose pareille ? Pas beaucoup, ce qui me rendait extrêmement fière d’elle. Je me suis contentée de rire à sa remarque, ne trouvant rien à ajouter. Elle avait tout dit en une phrase. En revanche, j’avais réellement peur de ce qu’elle pensait à propos de Jason. Elle imaginait qu’il ne l’aimait pas comme il se le devait, chose pour laquelle je me tenais personnellement responsable. Sans mon horrible mensonge, Heaven ne penserait jamais une telle chose. Elle passerait certainement autant de temps que possible avec son père et nous aurions sa garde alternée. Ou nous serions encore ensemble tous les deux… Mais ça, c’est une autre histoire… C’est pourquoi j’ai fait de mon mieux pour expliquer à ma fille qu’elle n’avait rien à se reprocher et que toute la faute m’incombait. Et lorsqu’elle se blottit davantage contre moi, je ne pus que sourire une fois de plus. Elle ne pouvait pas savoir combien je l’aimais et combien je tenais à elle. Jamais je n’aurais pu survivre à la moitié de ce qui s’est passé sans elle. Un jour, je lui expliquerai tout ça et ce jour là, j’espérais que les choses seraient toujours comme elles le sont maintenant. J’imaginais aisément Heaven se rebeller à l’adolescence à cause de ce que je lui ai fait subir étant plus petite. Aujourd’hui, elle ne disait rien de méchant, elle me comprenait, ou tout du moins, elle ne m’en voulait pas. Je priais pour que ce soit le cas jusqu’à la fin de nos jours. Mais pour le moment, je ne devais pas m’en faire pour ça, car à en juger par ses propres mots, Heaven ne m’en voulait pas le moins du monde. Ce qui me fit pleurer. J’ai tout de suite essuyé mes larmes, ne voulant pas qu’elle me voie dans cet état. Puis je l’ai écoutée continuer au sujet de son père. Ce qui doubla le volume de mes larmes aux coins des yeux. Je m’efforçais de les essuyer avant que Heaven ne les voie. Puis je lui ai répondu sur un ton calme et aimant : « Oh ma chérie… Je t’aime si fort… Et personne ne te demandera jamais de choisir entre Dylan et ton papa… » Dire que Jason est le père de ma fille est encore difficile à prononcer aujourd’hui. C’est pourtant une évidence, à l’évidence une évidence pas si évidente que cela pour moi (*zbaff*). J’ai alors continué avec : « Personne ne te demandera jamais de choisir… Ton papa t’aime très fort, tout comme Dylan et ils seront toujours là pour toi, quoiqu’il arrive d’accord ? Et jamais tu n’auras à en préférer un plus que l’autre. Ils t’aiment autant l’un que l’autre et c’est le plus important. » j’ai alors serré ma fille dans mes bras, ne manquant pas de l’embrasser par la même occasion.