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 ESTEBAN AYDAN - maybe life is a song, but you're scared to sing along.

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J'aurai des cadeaux J'aurai des cadeaux
Esteban A. Campbell


WE LOVE YOU,
Esteban A. Campbell


► NOMBRE DE MESSAGES : 368
► ME, MYSELF & I : ESTEBAN AYDAN - maybe life is a song, but you're scared to sing along. Exchanging-looks_15624 ans ♣️ photographie ♣️ en couple
noël c'est kiffant, parce que noël c'est la vie. J'adore les chocolats. Et les sapins aussi. Ouais ouais, j'adore tout ça. Et les cadeaux aussi. Dis, tu vas m'offrir quoi?

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MessageSujet: ESTEBAN AYDAN - maybe life is a song, but you're scared to sing along.   ESTEBAN AYDAN - maybe life is a song, but you're scared to sing along. Icon_minitimeMar 3 Juil - 17:20

ESTEBAN AYDAN - maybe life is a song, but you're scared to sing along. YAXcE
Esteban Aydan Campbell


ÂGE ϟ 24 ans
DATE DE NAISSANCE ϟ 24 décembre 1988
GROUPE ϟ photographie
SCENARIO PV OU INVENTE ϟ inventé
STAR ϟ adam god brody
CARACTERE ϟ Esteban est un jeune homme très têtu et capricieux. Il déteste plus que tout avoir tort, qu'on pense qu'il a tort, ou encore ne pas avoir ce qu'il désire, et il n'est vraiment pas du genre à lâcher l'affaire, ce qui peut parfois être agaçant. Enfantin, son maître mot et de ne pas se prendre la tête et de prendre la vie comme elle vient, même si cela le conduit souvent à être impulsif et à devoir assumer des bêtises qu'il a dite ou faite sans y réfléchir. Le jeune homme est un véritable bout-en-train, qui n'arrête pas de plaisanter sur tout. Il est blagueur, et c'est d'ailleurs son meilleur -et unique- moyen de défense contre la tristesse; le rire. Il est réservé et mystérieux, toutefois, et son côté secret traduit certainement une forme de sensibilité qu'il déteste montrer. Il ne veut pas qu'on en sache trop sur lui, et d'ailleurs il ne parle jamais de son passé, de tout ce qu'il a vécu, de tous ces moments où il s'est senti seul. Il peut d'ailleurs paradoxalement se montrer froid et agressif lorsqu'il a l'impression qu'on veut trop en savoir sur lui, ou lorsqu'il est contrarié. Il le fait savoir, c'est tout. Il est en effet très franc, et certainement trop rancunier. Si quelqu'un le blesse -puisqu'il est susceptible et orgueilleux- il risque de lui en vouloir plus ou moins à vie. Nerveux, il est souvent stressé mais essaie comme il peut de le cacher, détestant qu'on connaisse le fond de sa pensée, se sentant faible si on en sait trop sur lui. Le samedi, c'est son jour préféré: flemmard, il ne dit jamais non à une journée passée en pyjama, et il a souvent beaucoup de mal à se mettre à ses devoirs ou à ce qu'il doit faire en général -d'où la tonne de vaisselle qui déborde de son évier tous les jours. Esteban Aydan est un jeune homme très fier: il ne se la pète pas, comme pourraient le dire ou le croire certains. Simplement, même s'il n'est pas imbus de lui-même, il déteste qu'on blesse son amour propre, qu'on le voit dans ses moments de faiblesse -du genre en train de pleurer devant un film d'amour, la honte- et fera donc tout pour vous faire penser que de vous deux, c'est vous le plus nul. C'est un jeune homme très, trop, curieux qui veut toujours tout savoir et déteste ne pas être le premier au courant -et c'est surtout valables pour les ragots- véritables commère, il est quand même très fiable et ne révèlera jamais les secrets que vous lui confiez. Il veut simplement tout savoir (a) Encore enfant dans sa tête, il peut parfois se montrer naïf et utopiste, mais ne se demande pas si oui ou non il a raison de l'être. Il l'est, c'est tout, et ce n'est pas de sa faute s'il a conservé une part d'innocence, qui finalement lui va à ravir. C'est d'ailleurs une personne très attachante. Lorsqu'il tient à quelqu'un, il veut son bonheur avant le sien, et s'avère très protecteur. Véritable passionné, il ne vit pas dans la demi mesure et déteste dépendre de qui que ce soit. Il est honnête et franc, et a des principes sur lesquels il ne cède pas. Si quelque chose le dérange, il le dit, quitte à arrondir les angles -ou pas d'ailleurs- mais il n'a aucune intention de se taire.
AUTRE ϟ Vous pouvez m'appeler Teb. Ou Esty. Seulement si je vous aime bien.
ϟ Dirty little secrets


ღ Avez-vous été blessé dans l'incendie ? Oui, légèrement, deux trois pansements et c'était terminé. Cela dit, j'ai cru que j'allais y rester...
ღ Quelqu'un que vous connaissiez a-t-il été blessé ou tué dans l'incendie ? Oui pas mal de mes amis, à commencer par Pandora. Elle aussi s'en est sortie sans trop de soucis, mais elle a eu aussi peur que moi.
ღ Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez appris la nouvelle ? J'ai cru que j'allais y rester, sincèrement, on était bloqué dans l'université avec Pandora. J'ai eu la peur de ma vie: peur de la mort.
ღ Comment vivez-vous la réouverture de l'université ? Je suis content qu'elle réouvre, on va enfin pouvoir revivre normalement, et j'ai hâte de revivre de ma passion et revoir mes amis, au lieu de me morfondre chez moi.
ღ Avez vous changé depuis cette épreuve ? Certainement, oui. J'ai vraiment cru que j'allais mourir, ça m'a fait quelque chose, je ne peux le nier. J'ai encore moins envie de me prendre la tête maintenant, je veux vivre ma vie à fond.



ϟ Where have you gone?


« Je crois qu'il se réveille, docteur. » Vous avez déjà entendu votre réveil sonner alors que vous pensiez encore avoir quelques heures devant vous? Essayez de vous rappeler avec quelle peine insurmontable vous tentiez d'ouvrir les yeux... Ce que je ressentais à ce moment là, c'était la même chose. Mais puissance 10. Et il n'y avait pas de réveil qui sonnait. Une fois mes yeux ouverts, je les refermai immédiatement en me redressant sur le lit blanc sur lequel je me trouvais. Cette lumière! J'étais où, bordel? ça devrait être interdit, des néons si puissants. J'avais pu vaguement distinguer deux silhouettes en face de moi. Deux personnes que je ne connaissais pas. Une jeune femme apparemment brune et un homme plus ou moins chauve en blouse blanche. « Quelqu'un peut me dire où je suis? » Je n'avais plus de voix. Je devais être malade, quelque chose comme ça... mais bordel pourquoi j'étais pas dans mon lit? Aussi loin que je me souvienne, j'étais parti me coucher, puis j'étais allé en cours, comme d'habitude, et... et mince, après les cours, j'avais fait quoi déjà? « Teb me refais jamais ça... j'en avais oublié la couleur de tes yeux! » En plissant les yeux pour ne pas être aveuglé par cette lumière agressive, je constatais que la jeune femme que j'avais plus ou moins entrevue en les ouvrant une première fois était dans mes bras. Visiblement, elle connaissait mon prénom. « Mes yeux sont marron, quelqu'un peut éteindre la lumière s'il vous plait? » L'homme en blouse blanche s'exécuta, fermant les rideaux de la petite pièce dans laquelle nous étions. « Il faut le temps de se réhabituer à la lumière, c'est normal, ne vous en faites pas ça ne va pas durer. Vous avez des complications? Des douleurs quelque part? Des difficultés à vous exprimer? » C'était qui ce type? Et cette fille qui connaissait mon surnom? Ok elle était pas moche, mais c'était pas une raison pour venir dans mes bras comme ça, j'aime autant n'avoir ce genre de marque d'affection qu'avec mes amis proches... ou avec mes petites amies, mais on sait tous que les filles et moi, c'est plus pour une nuit que pour la vie. Enfin bref. « Euh des complications de quoi? Vous êtes qui? pourquoi me "réhabituer" à la lumière? J'ai dormi si longtemps que ça? » C'est vrai, en une nuit personne n'a jamais oublié la couleur du soleil... apparemment moi si. Je suis un passionné, c'est vrai, je ne fais rien dans la demi mesure, moi. Je sais je suis doué (a). « Plutôt oui... suite à un accident, vous avez été dans le coma depuis environ deux mois. » « Quoi? Dans le quoi? C'est quoi ce bordel? Mais j'ai perdu plein de temps! Mes amis, ils sont au courant? » La brunette me fit un grand sourire. « Oui t'inquiète pas, je les ai prévenus, ils sont souvent passés te voir d'ailleurs. » « C'est.. gentil, mademoiselle, mais euh... on se connait? » Son regard s'assombrit alors soudainement, comme si elle était blessée. Et merde qu'est ce que j'avais encore dit? Si ça se trouve c'était une amie d'enfance ou quelque chose comme ça, et je n'arrivais pas à la reconnaître... moi et ma délicatesse à toute épreuve... Le docteur lui fit signe de sortir, lui disant que c'était normal et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Elle sortit donc de la salle en me faisant un signe d'au revoir, que je lui rendis d'un air perplexe. [color=red]« Monsieurs Campbell... Quel jour sommes-nous? » « Euh le 12 je crois. » « Quel mois? Quel année? » « Hein? c'est quoi cette question, vous voulez savoir si je fais un AVC ou quoi? x) on est en aout 2011, c'est bon, je peux sortir? » Le médecin me fit "non" de la tête. Visiblement on n'était pas le 12 aout 2011. « Non on est le 15 octobre. Ne vous en faites pas, c'est normal suite à une sortie de coma, votre perte de mémoire n'est pas très conséquente, vous retrouverez vos souvenirs rapidement. » Perte de mémoire? de quoi il me parle celui-là? Mais comment j'en suis arrivé là?

Ouin. C'est tout ce que je savais dire, le 24 décembre 1988. Il neigeait, dehors, et alors que tout le monde se préparait pour cette grande fête de noël, ma mère me contemplait d'un œil bienveillant. Je venais de naître. Là aussi, la lumière des néons hospitaliers me brûlait les yeux. Enfin je suppose. Parce qu'honnêtement, je ne me rappelle pas du tout de ce jour. Qui se rappelle de sa naissance? Si je vous raconte tout ça, c'est pour que vous compreniez mon cadre familial, la manière dont ma vie a débuté. « Il te ressemble. » Au dehors on entendait des comptines enfantines et des rires qui réchauffaient les cœurs, à défaut de ne pouvoir réchauffer l'atmosphère, qui s'était décidait, cet année-là, à Washington, à afficher une température de -3°C. Pourtant le visage de ma mère était grave. Elle ne souriait pas, malgré le fait que je venais de naître, et lorsque mon père suggéra que je lui ressemblais, elle me tendit vers lui. « T'as qu'à le garder, toi. » Elle regardait mon père d'un air quasi assassin. « Mais essaye pas de me faire culpabiliser. On en a déjà parlé, il est hors de question qu'on l'élève. On n'est pas un couple Jonathan. » Il détourna alors brutalement le regard et se dirigea vers la porte de sortie. Néanmoins avant de ne la franchir, il se stoppa net. « Tu vas faire comment? » « J'ai accouché sous X. Ils se démerderont avec le gosse, ils doivent en voir tous les jours des gens comme moi. » Jonathan la trouvait égoïste. Il n'osait pas la regarder en face. Cette jeune femme avec qui il avait simplement prévu de s'amuser pour un soir avait fini par compter bien plus qu'il n'aurait pu le penser pour lui, et finalement elle avait même été la mère de son fils. Mais voilà qu'elle refusait qu'ils deviennent parents, elle disait que c'était trop tôt. Mon père avait toujours pensé qu'elle avait raison. C'est vrai, elle était volage, complètement paumée, elle n'avait que 16 ans, et lui était terrorisé par l'engagement et se donnait une image de bad boy qu'il avait parfois du mal à tenir, du haut de ses 20 ans. Je crois qu'il l'aimait vraiment, ma mère. Et lorsqu'il m'avait vu dans ses bras la seule chose à laquelle il pensait c'est qu'il avait raté sa vie, parce qu'il n'avait pas su sauver la sienne, et qu'il allait me perdre, par la même. « Je veux pas. Je veux pas que tu l'abandonnes. » « Encore un de tes coups de tête? Tu fais chier hein, je t'avais dit que j'avais pas besoin de toi pour cette grossesse, pourquoi tu t'es pas juste barré? Maintenant cherche pas à me faire garder l'enfant, j'en ai aucune envie, j'en suis pas capable. » C'était pas un coup de tête, il le savait. Il était jeune mais il était plus mature qu'il n'y paraissait, il se sentait prêt à m'élever. « Je suis désolé de t'avoir fait tout ce mal Angie. Mais c'est aussi mon fils. Et... je me sens prêt à l'élever. » Ma mère se mit alors à rire, d'un rire méprisant qui glaça le sang de mon père. Elle me désigna du menton comme pour dire qu'il pouvait me prendre, si ça lui chantait. « Tant que tu m'en débarrasses. Mais fais gaffe, le casse pas, c'est pas un jouet. » Il claqua la porte de la chambre de ma mère, et partit me déclarer. J'étais désormais officiellement nommé Esteban Aydan Campbell. Et ma vie s'annonçait officiellement compliquée, de par ma situation.
Quelques jours plus tard, ma mère repartait dans la nature, faire la fête ou poursuivre ses études d'une oreille inattentive, qui sait. Mon père lui restait avec moi. Il avait trouvé un travail dans un bar de Washington, et le type qui l'employait avait l'air tout à fait réglo. C'était un vieux monsieur visiblement très à l'écoute de ceux qu'il côtoyait. Il s'appelait Andre. C'était vraiment un chouette type.

« AH. C'est quoi ça? Jonathan, viens ici! » Eh merde. Mon père n'avait pas réussi à me trouver de baby sitter, et n'avait surtout pas d'argent pour m'en payer un ou une, et de ce fait il m'avait emmené avec lui pour son premier jour de boulot, me laissant, du haut de mes trois semaines, dans un petit landau dans l'arrière boutique. Et visiblement, Andre l'avait découvert. « C'est quoi ça? » « Je suis désolé patron, je... c'est mon fils j'ai pas pu l'emmener ailleurs et... Esteban arrête de pleurer tu fais fuir les clients. » Me demanda-t-il d'un air à la fois autoritaire et suppliant, sachant que son patron n'était pas ravi de trouver un mioche dans sa boutique. Andre s'approcha alors de mon père et le fit se reculer du berceau. « Tu crois qu'il va t'écouter? Tu peux m'expliquer là? Je savais même pas que t'avais un fils et tu l'emmènes au boulot? » « Je peux tout expliquer, c'est temporaire, j'ai juste pas eu le temps de... » Andre le coupa. Il me prit dans ses bras, tentant de me consoler. « Il a faim ce mioche. Il a pas une mère? » Mon père baissa les yeux, faisant non de la tête. Finalement elle avait peut-être raison, il n'aurait pas dû tenter de s'occuper de moi, il n'était même pas foutu de s'occuper de me donner à manger ou de me trouver un baby sitter.
Une fois que tous les clients eurent quitté le bar, pour la fermeture, Andre demanda à mon père des explications. C'est là que Jonathan lui raconta tout. Ma mère, leur histoire, le fait qu'elle ait voulu m'abandonner, le fait qu'il ait voulu s'occuper de moi, le fait qu'il n'y arrivait pas. Andre lui promit de l'aider. Il n'avait a priori aucune raison de le faire, pourtant il proposait spontanément son aide, morale et financière. Les choses étaient claires: il voulait s'assurer que mon père était apte à s'occuper de moi. C'est pourquoi il lui donnerait directement le lait adapté ou les couches parfaites, plutôt que de l'argent pour qu'il puisse l'acheter lui-même, pour éviter qu'il n'achète de la bière à la place. Ce n'était pas du tout l'intention de mon père, néanmoins Andre se voulait prudent. Il tenait à moi. En un simple regard il s'était attaché à moi, un attachement qu'il n'aurait su expliquer. Ou plutôt un attachement qu'il ne voulait pas expliquer...

Le temps passa. Mon père travaillait toujours au bar, et Andre l'avait aidé à trouver un petit appartement où nous pouvions vivre, lui et moi. J'avais désormais trois ans, et je commençais à être un peu trop curieux, à gambader de partout et à poser des tonnes de questions. Au bar, j'étais devenu intenable paraît-il. Je restais un petit garçon obéissant et tout à fait gentil, j'étais juste un peu imposant. « Dis madame, pourquoi t'es grosse? » « Esteban reviens ici tout de suite! Pardon excusez-le mademoiselle... » Et c'était ça toute la journée. À l'époque déjà je n'avais pas ma langue dans ma poche et je ne me retenais pas pour poser les questions les plus gênantes qui soient aux clients, ce qui embêtait mon père et Andre, malgré le fait qu'ils me regardaient d'un air amusé, une fois la gêne éprouvée devant les clients dissipée. « Viens là Teb. » me demanda Andre. Il me prit alors dans ses bras et me fit m'asseoir sur le comptoir. « T'es un grand garçon maintenant, hein? » Fièrement, j'acquiesçai. Absolument, j'étais presque aussi grand que mon père. Oui enfin à quelques centimètres près. « Alors tu dois comprendre qu'on ne peut pas tout dire aux gens, ça te ferait plaisir qu'on te dise que ton doudou lapin est moche? » « Tu dis pas la vérité papy Andre, doudou lapinou il est pas moche. » Il rit tendrement à ma remarque, puis tenta à nouveau de m'expliquer que je n'avais pas le droit de tout dire, car certaines choses pouvaient être blessantes et que, même si j'étais curieux, il fallait que j'essaie de ne pas toujours dire ce qui me passait par la tête. Je n'écoutais pas vraiment ce qu'il me disait, tout ça me paraissait vraiment absurde, ces questions qu'il ne fallait pas poser... Enfin peu importe, c'était juste pour vous faire comprendre l'ambiance qui régnait dans le bar; c'était comme ma maison, et je considérais véritablement Andre comme quelqu'un de ma famille. Mon grand-père peut-être, ou quelque chose comme ça. Mon père s'occupait de mieux en mieux de moi et commençait à prendre le sens des responsabilités et de l'autonomie, sous l’œil vigilant d'Andre, qui était comme notre protecteur, à mon père et à moi. Heureusement qu'il était là.

Mais voilà, mon père restait un gamin. Parfois on se demandait qui de nous deux était le père, quand on le voyait galérer à faire des pâtes au beurre pour le repas. Il en avait marre d'être serveur, il en avait marre de m'avoir dans les pattes, il en avait marre de ne pas se sentir libre. Et un soir, il m'avait laissé seul au bar, il avait "pété un câble" et était parti, on ne sait trop où. Il avait laissé à côté de moi un petit papier destiné à Andre, lui expliquant qu'il avait besoin de prendre l'air pour une durée indéterminée. Je ne savais pas lire, alors j'ai attendu de voir la tête que tirait Andre pour lui demander ce qu'il se passait. « Dis, il est où papa? » « Il est allé se balader. » C'est tout ce qu'il me répondit, il ne voulait pas me faire du mal. Puis il se tourna vers l'espèce d'étagère sur laquelle étaient déposées les bouteilles dont il se servait toute la journée. Il se servit un verre de l'une d'entre elle, reniflant péniblement. « Tu pleures? » « Non bonhomme, j'ai une poussière dans l’œil. » Difficilement, je descendis du tabouret sur lequel j'étais, manquant de tomber, puis j'allais vers Andre pour le regarder fixement. « T'es un menteur, il est propre ton bar il y a pas de poussière. Il a écrit quoi papa sur le papier? » Andre sourit nostalgiquement, passant une main sur son visage, pensant certainement que j'étais bien trop curieux et trop mature -bien obligé, vu que c'était moi qui devais rappeler à mon père que les pâtes étaient en train de cuire- pour ne pas voir qu'il y avait un problème. Il ne répondit rien, se contentant de vider son verre. « Il t'aime ton père. Même s'il fait n'importe quoi. Il t'aime ton père, faut jamais que t'en doute Teb. Promets. Promets le-moi je te dis! » Il me grondait presque. « Ben oui promis pourquoi tu dis ça? J'aime pas quand t'es fâché. » Je tenais toujours mon doudou fermement contre moi, comme s'il pouvait servir à me protéger de n'importe quel trouble, n'importe quel problème. Andre sourit alors pour me rassurer et s'accroupit pour être à ma hauteur. « Parce qu'il m'énerve, ton père. » Il sourit de plus belle, puis me fit me rasseoir sur le tabouret de bar. « Il se rend pas compte de la chance qu'il a de t'avoir, d'avoir sa famille. Il m'énerve parce que je me revois en lui. Et j'ai peur qu'il fasse les même bêtises que moi. » Je le regardai, sans un mot, ne posant aucune question, moi qui pourtant ne comprenait rien à ce qu'il me disait. Je clignai plusieurs fois des yeux, voyant les siens plus rouges que d'habitude. « Il m'énerve parce que je l'adore, ce gamin, et parce que je croyais avoir réussi à faire en sorte qu'il n'agisse jamais comme moi. J'avais un fils, moi aussi. Une femme. Une famille. Mais j'étais jeune, j'étais con -répète pas ce mot Teb, c'est pas beau. » Voir un adulte triste m'effrayait. J'étais tétanisé. J'avais conscience que je pleurais pour rien, que mes bobos n'étaient rien comparés à la misère du monde. Mais les adultes, si courageux, qui ne pleuraient même pas quand ils avaient mal, lorsqu'ils pleuraient, c'était signe que quelque chose de très grave arrivait, quelque chose dont je n'aurais pas pu mesure l'ampleur, depuis ma petitesse. « Et ils sont où ton bébé et ta chérie? » lui demandai-je dans un murmure étouffé, n'osant pas briser le silence, n'osant pas entendre la réponse, n'osant pas le faire pleurer; papa m'avait dit, un jour, que les souvenirs pouvaient être le plus grand des bobos. Je n'avais jamais compris. Je ne voyais pas en quoi me rappeler du parfum de la glace que j'avais mangé la veille pouvait blesser qui que ce soit. Mais là je comprenais. Je ne savais pas pourquoi, mais visiblement les souvenir d'Andre étaient bien plus lourds à porter que la cagette de bouteilles qu'il avait soulevé avec peine quelques jours auparavant. « Ils sont au ciel p'tit gars. » C'est tout ce qu'il me répondit, sans plus de détails. Je n'osais plus en demander. Il partit alors dans l'arrière boutique, s'efforçant de ne pas me regarder, passant ses mains sur son visage. Et je restais à nouveau seul dans le bar vide, éclairé d'un simple néon qui m'était familier. Je pensais que Andre était le plus fort du monde. Qu'il n'avait jamais pleuré. Qu'il ne pleurerait jamais. Je ne comprenais pas bien son histoire, je ne savais pas comment le fait qu'il soit jeune ait pu conduire son enfant et sa femme au ciel. Je tenais mon doudou lapin par l'oreille, alors qu'il se balançait lentement dans le vide causé par la hauteur du tabouret. [color=red]« Reviens papou. »

Quand mon père est revenu, deux ou trois jours plus tard, Andre lui a parlé, apparemment il lui a tout expliqué en détail parce que ça a bien dû durer une heure. Je jouais avec mes jouets dans la pièce d'à côté et eux ils ne faisaient que parler. Depuis ce jour, mon père a été encore plus attentif à moi. Il n'est plus jamais parti; j'avais alors conscience d'être sa vie. Il était la mienne, il était mon modèle. On n'avait pas beaucoup d'argent, c'est sûr, on n'était que deux, j'avais pas de mère, mais on était quand même invincibles.

Il faut aussi que je vous parle de ce jour... Le 24 décembre 1998. Le jour de mes dix ans. Avec Andre, papa et la petite amie de mon père, avec qui il était plus ou moins depuis un an, on est allés dans un parc où j'ai soufflé mes 10 bougies. J'ai eu quelques cadeaux, mais surtout un qui m'a marqué. De Andre. Le paquet cadeau était uni, de la même couleur que le papier kraft. Je l'ai ouvert rapidement, et y ai découvert une petit boîte qui semblait assez vieille, dans laquelle se trouvait un appareil photo. Je regardai alors Andre avec un regard émerveillé. « Joyeux anniversaire petit. Conserve précieusement tes souvenirs, c'est la seule chose qu'on ne pourra jamais t'enlever. » J'avais grandi dans l'idée que le passé devait être un refuge dans lequel on n'allait jamais. On m'avait toujours dit qu'il fallait aller de l'avant, quoi qu'il arrive, mais que tout l'art de vivre résidait justement dans le fait de ne pas se laisser abattre par ce qu'on avait vécu, sans pour autant l'oublier. Les photos étaient là pour ça. Dans le bar de Andre, il y avait des tonnes de photos sur tous les murs. De gens, d'endroits... Toutes étaient en noir et blanc. Je comprenais maintenant que c'était Andre qui les avait prise, lui qui ne nous en avait jamais parlé. « C'était mon appareil quand j'avais ton âge. J'étais comme un fou quand mon père me l'a offert! » Le remerciant de son cadeau, je m'amusais alors à comprendre comment il marchait... pour réussir à prendre une photo de travers sur laquelle on voyait un bout de mon visage, qui paraissait énorme, Andre derrière moi qui avait l'air inquiet que je fasse tomber l'appareil, et mon père, hilare. La plus belle photo du monde. Et pourtant, qu'est ce qu'elle était moche...

Rapidement, la photo devint ma passion. Tout ce que je voyais, je le prenais en photo. J'adorais ça. Je passais mon temps à ça. C'était d'ailleurs un sujet de dispute récurrent avec mon père puisque, du haut de mes 14 ans, j'avais de bons résultats scolaires, mais je gâchais mes capacités, comme il disait, en sortant tout le temps pour prendre des photos. Cela horripilait mon père au plus haut point, je le savais, mais c'était ma passion, j'essayais de le lui faire comprendre. Et lui essayait de me faire comprendre qu'il ne voulait pas que je vive les mêmes choses que lui, la même galère comme il disait. J'avais du potentiel selon lui, il ne voulait pas que je le gâche. Alors j'ai arrêté la photo pendant quelques temps. Pourtant on m'avait souvent dit que j'étais doué. Enfin bref. Je me suis appliqué en cours, jusqu'à obtenir mes examens à 18 ans brillamment. J'étais même accepté à Harvard... C'est vous dire. Le petit Campbell, qui n'a jamais connu sa mère, né dans le froid de décembre, pouvait accéder à l'une des universités les plus prestigieuses de cette planète. Mon père était tellement fier... Il a payé une tournée à toutes les personnes présentes dans le bar le jour où s'est arrivé. Andre aussi était vraiment fier de moi, mais le montrait moins. Je pense que lui voyait bien que je n'étais pas si enchanté que ça. Oui, c'est sûr, c'était quelque chose, j'étais assez content de moi. Seulement voilà, ce n'était pas mon rêve. Non mon rêve à moi, c'était la photographie. Je ne pouvais pas intégrer une école sans l'autorisation de mon père, je ne pouvais pas trimbaler derrière moi mon histoire trop douloureuse dans ce monde de fils à papa où malheureusement le talent ne prime pas toujours. Alors je m'étais résigné. Jusqu'à ce que j'entende parler de cette école, à Los Angeles. ça faisait un peu loin de Washington mais... ils proposaient une aide au logement, étaient abordables, et surtout, proposaient d'enseigner ma discipline "sans que personne ne juge qui que ce soit sur ses expériences passées". Un nouveau départ. C'était l'occasion rêvée. Ainsi, à 19 ans, je quittai ma Washington natale pour Los Angeles; mon père n'était pas ravi, Andre prétextait ne pas l'être. Moi je l'étais. Avant de partir, je leur laissais un simple souvenir. La première photo que j'avais prise, à laquelle j'avais joint un mot à l'attention de Andre. "merci". C'est tout ce que j'avais envie de leur dire. Merci. Merci de m'avoir construit ma vie, merci de m'avoir permis d'avancer. Merci pour l'appareil photo. Merci de me laisser croire en mes rêves.



ϟ You and I


VOTRE PSEUDO ϟ June
VOTRE ÂGE ϟ 18 ans
OÙ AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ϟ Ben... j'm'appelle June alors... Cool
CODE RÈGLEMENT ϟ try again What a Face
AUTRE ϟ I love you Ah, et, oui, un jour peut-être aurai-je la foi de mettre de la couleur dans les paroles... faut juste que je me motive (a)
ACCEPTE LE DOUBLON D'AVATAR ϟ [X] OUI / [ ] NON / [ ] A DISCUTER




Dernière édition par Esteban A. Campbell le Jeu 5 Juil - 13:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ESTEBAN AYDAN - maybe life is a song, but you're scared to sing along.   ESTEBAN AYDAN - maybe life is a song, but you're scared to sing along. Icon_minitimeMer 4 Juil - 13:54

ϟ I set fire to the rain


Je pensais que ma vie ne valait pas grand chose. Pandora avait avorté parce qu'elle pensait que je l'aurais rejetée, je l'avais faite se sentir objet. J'étais un minable. Pourtant je n'avais jamais eu autant envie de me battre pour survivre. J'avais le sentiment que j'avais encore beaucoup à faire, à réparer. C'est quoi, tout ce bruit? En fait j'entends plus rien. Mais je sais qu'il est là. Ce sont ces cris qui m'ont rendu sourd. Mes oreilles sifflent, j'ai du mal à respirer. Un nouveau coma? Oh non pitié, je ne veux pas reperdre la mémoire, c'est déjà trop le bordel comme ça. Mes yeux refusent de s'ouvrir, j'ai mal. Je sais pas trop où, mais j'ai mal. Partout en fait. Ah, ça y est, je me souviens! L'alarme, les cris... il y a eu le feu dans l'université. Et je suis où là? Merde, je suis encore à l'intérieur! Ouvre les yeux Campbell, ouvre tes putains d'yeux! Ah voilà. ça change rien, j'y vois rien. Je peux pas bouger. Merde, je suis coincé sous un truc... Bordel j'ai mal. Attendez, y'a quelqu'un, là! Eh, vous! J'arrive pas à parler. Il m'entendra jamais. Elle m'entendra jamais. Ah, c'est une fille. Elle a l'air mal en point. « mademoiselle? » même moi j'ai du mal à m'entendre; ma voix est cassée, quasi étouffée. Je tousse. Merde, c'est Pandorà, qu'est ce qu'elle fait là? pourquoi elle est pas dehors? « Pandy, pourquoi t'es pas sortie? » « Et toi? j'ai essayé, qu'est ce que tu crois? J'y arrive pas, je sais pas où ils sont, je... » Sa voix aussi est faible, je pense qu'elle a peur. Moi je suis terrorisé. Mais il est hors de question qu'elle le sache. Bordel je veux pas y rester. Je me chie dessus, ouais, j'ai vraiment la trouille, mais je sortirai de là. Et c'est quoi cette putain de chanson que j'ai dans la tête? Addicted to you. Shakira. Voilà. Toute personne normalement constituée penserait à Apocalypse Now ou serait triste, aurait peur, reverrait en boucle tous ses souvenirs, aurait dans la tête la chanson la plus déprimante de l'univers... Moi j'ai un air enjoué. Je comprends pas mon cerveau, lui et moi on est pas foutu pareil... Enfin si. Bref. C'est peut-être pour me faire me souvenir de ce qu'il y a de bon sur terre, pour que je sois motivé à m'en sortir. C'est vrai, qui voudrait se battre pour sa vie en ayant "nous allons tous crever après avoir été malheureux pendant une petite soixante-dizaine d'années" dans la tête? Moi au moi, je sais pourquoi je me bats. Enfin je crois. Pour elle. Parce que si je craque, elle craque. Parce que j'ai jamais eu envie de m'en sortir à ce point. Et je ne saurais expliquer pourquoi. « Eh, eh, c'est bon, t'inquiète pas... je suis là. Bloqué aussi, d'accord, mais je suis là. On va sortir Pandorà, je te le jure. » J'en sais rien, en fait, je lui fais une promesse que je ne serai peut-être pas capable de tenir. Pourtant j'en suis convaincu, c'est étrange. J'en ai tellement envie que je n'envisage pas que ça se passe autrement. En tendant le bras, j'arrive à atteindre sa main. « En attendant les pompiers, ça te dit une petite chanson? T'inquiète ils vont pas tarder, t'auras pas à souffrir ma présence vocale très longtemps, et ça va être tellement douloureux que le tas de gravats que t'as sur la tête te semblera soudain beaucoup plus léger! » Irréfutable comme technique, non? Je crois qu'elle rigole. Difficilement, mais elle rigole. J'ai encore plus envie de m'en sortir, de l'en sortir. J'vous jure, je pourrais soulever l'université entière pour l'enlever de son dos. Laissez-moi le temps d'essayer, je vous montre. Bon... euh... ça c'était l'échauffement. Bon ok, j'y arrive pas. Me reste qu'à chanter. « Me besaste esa noche, Cual si fuera el unico día de tu boca, Cada vez que me acuerdo, Yo siento en mi pecho el peso de una roca, Son tus ojos marrones, Con esa veta verdosa, Es tu cara de niño, Y esa risa nerviosa, I'm addicted to you, Porque es un vicio tu piel, Baby I'm addicted to you, Quiero que te dejes querer... » Tu m'as embrassé cette nuit comme si c'était l'unique jour de ta bouche chaque fois que je m'en souviens je ressens dans ma poitrine le poids d'une pierre. Ce sont tes yeux marrons avec cet éclat verdâtre, c'est ton visage d'enfant et ce rire nerveux. Je suis accro à toi, parce que ta peau est une drogue, bébé je suis accro à toi je veux que tu te laisses aimer. C'était tout ce qu'il y a à dire finalement. Je ne m'étais pas rendu compte que ça collait si bien à ce que je voulais lui dire depuis des siècles, ou quelque chose comme ça. Et j'ai pas été foutu de le formuler autrement qu'en espagnol, au détour de quelques fausses notes, dans une langue que je ne comprends que très partiellement habituellement. Mais ces paroles me semblent si évidentes maintenant. C'est tout ce que je voulais lui dire, et les gens ne crient plus. Je ne les entends plus, je ne vois plus la fumée. En fait je ne vois plus qu'elle, et le moment où on sortira de ce putain de trou, et ce moment où je la prendrai dans mes bras. « Porche te quiero. » Et ça c'est de moi, si, je vous assure. Je la regarde. Je sais qu'elle voit que je la fixe, malgré la fumée épaisse. Et je sais qu'elle voit que je l'aime, même si on n'y voit pas à deux centimètres, parce que ça se voit comme le nez au milieu de la figure, nez qu'elle arrive à deviner derrière les nuages ocres. Ouais. Je l'aime. Il était temps que je lui dise. Je veux pas la perdre. Pas maintenant, pas comme ça. Et mon temps pour le lui dire m'est compté. Vivement qu'on sorte de là... mais si ça n'arrivait pas, je veux juste qu'elle le sache. Si j'suis minable, c'est juste que je sais pas comment m'y prendre. Mais promis, je fais de mon mieux...

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ESTEBAN AYDAN - maybe life is a song, but you're scared to sing along.

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