Joyce Anderson...

Toutes les histoires commence par "Il était une fois" ou "Je suis le fruit d'une union parfaite " seulement je ne débuterais pas le récit de ma vie de la sorte, sa serait inutile de vous faire croire que ma vie vaut la peine d'être vécue, ou de lui donner une quelconque importance. Car après tout, qui accorde de l'importance à une famille pauvre? à une mère aimante mais trop lâche pour quitter un homme qui la bat, elle et ses enfants? quand on y pense d'ailleurs, une mère ne devrait pas tout faire pour protéger le fruit de 9 mois d'efforts??? A chacun sa conscience...
Je vois encore mon géniteur marquer à vif la peau si douce de mon grand frère, passant toujours devant moi pour me protéger au maximum. J'en tremble encore de peur la nuit, touchant du bout des doigts les cicatrices de cette violence qui fût depuis toujours notre quotidien. Les cicatrices qui marquent mon corps sont celles que j'ai eu en protégeant mon frère, tout comme lui qui avait toujours fait sa pour moi. Seulement il a bien souvent ignorer que je lui rendais l'appareil, l'avertir lui aurait fait encore plus mal que les coups que je recevait dans son dos.
Puis vint le temps du drame final, la justice ou ce qu'on appellera la fin de toute choses éclata: moi & mon frère dans une marre de sang, tenant notre mère qui, pour une fois s'était rebellée contre son mari, hélas au prix de sa vie. Seule une véritable mère, peut mourir pour la liberté de ses enfants, ce tragique évènement en est une preuve bien tangible.
Les services sociaux ne mirent guère de temps à arriver sur les lieux du meurtre, en les voyant, mon frère plus âgé que moi et donc plus à même de comprendre ce qu'il se passait, m'encercla de ses bras, me serrant fort contre son coeur. Je me souvient encore de cette promesse qu'il m'avait fait, sans pouvoir la tenir: "Joy' je te promets que personne ne nous séparera, personne!" .
Et pourtant ce fût ce qu'il se passa...un homme le détacha de moi, l’amenant à une famille venant visiblement exprès pour lui après avoir eu vent du sinistre. J'hurlais avec lui, alors qu'une assistante sociale me maintenait contre elle. En pleurs, je me défit de l'étreinte de cette femme et me mit à courir vers mon frère, tombant au pieds de celle qui allait devenir sa mère d'adoption. "Laissez moi mon frère svp madame " suppliais-je t'elle une mendiante. Je me souvient de ce regard à la fois confus et froid qu'elle me lança. Plus tard, j'appris qu'elle ne désirais qu'un garçon, et rien de plus. Je regardais une dernière fois mon frère et lui dit entre deux sanglots: "Tu m'avais promis..". Ce fût la première fois que mon coeur fût brisé.
Je fût ensuite, ballotter d'orphelinats en orphelinats, et cela, durant près de 3 ans. A mes 13 ans, une famille vint me voir, ou plutôt une jolie jeune fille aux longs cheveux blonds qui s'approcha de moi après m'avoir vu replie seule dans un coin de la cour. "Maman" s'était elle alors écriée: "c'est elle, je le sens dans mon coeur, c'est ma soeur". C'est ainsi que je fût adoptée par la famille Anderson, Crystal Anderson, mère célibataire, était une belle femme blonde,ne pouvant plus avoir d'enfants depuis son unique fille: Leelou. Je vécût très heureuse avec elles, jusqu'au jour où je fût violée par le petit ami du moment de ma mère adoptive. Leelou étant depuis quelques semaines à l'université de Los Angeles, ne fût pas là et n'en sût jamais rien. Je me souvient avoir tout raconter à ma "mère", mais cette dernière nia tout en bloc, jusqu'à ce qu'il tente de la forcer avec plusieurs de ses potes; elle me fit jurer pourtant de ne rien dire à Leelou, prétextant qu'il ne fallait pas l'inquiétée car elle venait de débuter ses cours à l'université.
Heureusement il y avait Kent, un garçon du lycée avec qui je m'entendais à merveille, sans pour autant qu'il ne soit au courant de ma vie privée. Il me réconcilia pendant un temps avec la gente masculine, enfin, jusqu'au jour où il réussit enfin à me mettre dans son lit. Ce n'est qu'au petit matin que je compris que la passion et l'attraction que j'avais cru entre nous, n'était en fait que le fruit d'un pari mûrement réfléchis. Après l'avoir giflé et humilié en public, je sortit de sa vie à tout jamais, brisée une fois de plus.
Quelques semaines plus tard, j'apprenais que j'étais enceinte...
3 mois plus tard dans un courrier, que ma soeur était morte suite à un incendie dans son université, me laissant comme dernier message: "J'ai retrouvée ton frère, il est étudiant dans le même bahu que moi ma joie d'amour! " ce furent les derniers mots qu'elle prononça sur mon répondeur, les derniers...
Me sentant de trop chez ma mère adoptive, je quittait tout sans rien dire, prenant 2 mois plus tard le premier avion pour Los Angeles.

Y'A T'IL QUELQU'UN QUI DÉTIENT LA RECETTE DU BONHEUR?